
06 Juin Choisir de devenir un entrepreneur
J’adore lire les articles de blogue sur Les Affaires, signés par l’entrepreneur Dominic Gagnon (Connect & Go). Rares sont ses billets qui ne me touchent pas directement. Il est très généreux de ses expériences et de ses opinions qui sont pleinement assumées. Son dernier article « Ne devenez pas entrepreneur » m’a interpellé tout particulièrement, car c’est un sujet que j’aborde souvent dans mes conférences auprès de jeunes entrepreneurs ou d’étudiants qui désirent se lancer en affaires. Se lancer en affaires c’est tout un sport, un vrai « hussle » de tous les jours. Outre tout le semblant de glamour qui vient avec la profession (un autre excellent billet de Dominic), il faut vraiment savoir pourquoi on décide d’adopter ce style de vie de fou…mais oh combien riche en émotions! Il faut aussi comprendre ce qui nous attend dans le détour avec ce style de vie souvent effréné.
Pour ma part, quand je me suis lancé il y a plus de 25 ans de cela, ce n’était pas très populaire encore d’être un entrepreneur. Par contre, c’était réellement une décision prise en pleine connaissance de cause.
Le boss c’est moi!
Je suis devenu entrepreneur parce que je savais très tôt dans ma vie (17 ans) que j’avais un problème avec l’autorité… Je suspectais que j’aurais passé une bonne partie de ma carrière à me faire mettre à la porte. Je ne m’en suis jamais caché et c’est tout à fait assumé! Je n’ai pas eu beaucoup de patrons dans ma carrière. Cela dit, l’un d’eux, Pierre Lafontaine aura eu un impact majeur dans ma carrière d’entraîneur et d’entrepreneur.
Fort probablement que j’ai été influencé par mes parents, eux aussi entrepreneurs en restauration. Je savais pertinemment les sacrifices qui m’attendaient en cours de route. Je savais exactement en quoi consistait ce style de vie, c’est-à-dire: des heures de fou, du stress, de gros défis, etc.
Heureusement, je n’étais pas seul au monde.
J’ai toujours voulu être maître de mes décisions et être le seul responsable de ces dernières. Malgré tout, j’ai été très choyé de pouvoir compter sur mon meilleur ami Enrico pour bâtir notre marque de café, Barista Microtorréfacteur. Mais cette relation unique (c’est un peu comme mon frère) a aussi fait en sorte que je me suis toujours senti redevable et responsable envers lui et vice et versa. Si nous nous étions plantés, ce sont nos familles respectives quoi auraient aussi subi cet échec!
Comme j’ai pratiqué 2 métiers en parallèle toutes ces années qui possèdent plusieurs points en commun (le coaching d’athlètes de haut niveau et l’entrepreneuriat), je savais que je choisissais un style de vie et que celui-ci me convenait parfaitement. J’ai aussi été privilégié de pouvoir compter sur ma femme et ma fille, qui malgré toutes mes absences, ont été très compréhensives et patientes envers mon train de vie de fou!
Mon constat, maintenant que j’ai 50 ans, c’est que je peux confirmer que j’avais raison de croire que j’aurais été un piètre employé et que j’ai fait le bon choix de carrière!