Gérer les imprévus

Gérer les imprévus

Le week-end dernier j’étais de passage à Ottawa dans le cadre des championnats canadiens de triathlon.  J’avais très hâte de voir nos athlètes du projet Winnipeg 2017 à l’œuvre.

Je suis arrivé vendredi, la journée avant la course, pour constater à mon grand désarroi que l’épreuve du lendemain allait peut-être devenir un duathlon dû à la qualité de l’eau.  Les athlètes et entraîneurs devaient donc attendre dans l’incertitude toute la nuit, avant de connaître la décision finale.  Cet événement n’est pas anodin, puisque pour un triathlète, un duathlon c’est une tout autre épreuve et cela ne met pas du tout en valeur les efforts de sa préparation de ces derniers.

J’ai déjà vécu ce genre de situation il y a de cela plusieurs années à Kelowna et aussi fâcheux soit-il, y-a-t-il réellement quelque chose que nous puissions y faire?  Les imprévus, ça fait partie de ce sport de haut niveau!

L’incertitude

J’ai vite pu constater à quel point cette incertitude peut être déstabilisante pour de jeunes athlètes juniors, mais vous savez quoi? Cela fait partie du coffre à outils que ces jeunes devront bâtir au fil des ans s’ils désirent accéder au niveau supérieur.  La première leçon qu’ils doivent en tirer c’est qu’il est inutile de stresser sur un événement auquel vous n’avez pas de pouvoir (vous pouvez agir sur la mécanique de votre vélo…mais pas sur la qualité de l’eau!).  De plus, le stress c’est tellement énergivore, ça engloutit de l’énergie comme ce n’est pas possible.  Si vous êtes entraîneur, vous devez absolument dédramatiser la situation et réviser les objectifs en fonction de cette nouvelle réalité (réviser la stratégie de course par exemple).

On l’a échappé belle!

Je peux dire que les hommes séniors, ainsi que les juniors ont été très chanceux de pouvoir compléter leur épreuve comme prévu. La décision est arrivée en fin d’avant-midi…lors du duathlon des femmes seniors!  Je dois avouer que c’est assez crève-cœur pour ces dernières, puisque la course n’a pas permis aux meilleures triathlètes de s’exprimer pleinement, mais encore une fois, ça fait partie du métier (bravo à Joanna Brown qui a ravi le championnat canadien…c’est aussi une super ambassadrice-café chez Barista!).

Les risques du métier

Le triathlon a son lot de chutes à vélo et ce weekend n’était pas l’exception.  Malheureusement, certains de nos guerriers et guerrières ont vu leur compétition coupée court due à une chute.

J’ai une pensée toute spéciale pour Laurie-Anne Rivard qui devra mettre un terme à sa saison pour soigner son coude cassé (et qui était dans une excellente position pour connaître un excellent premier championnat junior).  Ce fâcheux incident me ramène à chaque fois aux jeux de 2012 (chutes à vélo de Kathy et Simon)…mais vous savez quoi? Ça fait partie du triathlon!  À preuve, l’espagnol Javier Gomez vient d’annoncer qu’il ne participera pas aux Jeux de Rio, il s’est cassé le bras (tu vois Laurie-Anne tu as des points en communs avec le champion du monde et médaillé olympique!).  Je le répète, ces épreuves forgent les grands champions, puisqu’ils se relèveront encore plus fort et plus motivé par la suite.