
19 Nov Go Canada! Go!
- Session enchaînements à St-Côme
Le décompte est démarré, il reste moins de 80 jours avant le début des jeux d’hiver à Sotchi. Pour ceux qui se demandent ce que ça signifie pour les athlètes ou les entraîneurs qui se préparent pour ce grand rendez-vous sportif, voici un petit aperçu.
Il y a donc 3 scénarios possibles en ce moment, c.-à-d.
Numéro un; Vous êtes déjà sélectionnés au sein de l’équipe nationale qui représentera le Canada en Russie. Ça, c’est le meilleur scénario possible, parce que cela signifie que vous êtes déjà en préparation pour le jour J. Vous disposez donc d’un peu plus de temps afin de peaufiner votre entraînement en fonction des courses à venir, et votre accent est à la performance….uniquement la performance.
Scénario no.2; Vous complétez les critères de sélection de votre fédération, afin d’obtenir votre laissez-passer pour les jeux. Vous devez répondre aux critères bien précis et surtout très difficiles. Si vous réussissez cette sélection, vous aurez à reprendre l’entraînement rapidement pour votre dernier droit vers les jeux. En terme de périodisation (planification d’entraînement), c’est plus difficile, parce que vous devez performer de façon optimale dans un laps de temps très rapproché.
Le dernier scénario; Le choix discrétionnaire (s’il s’applique), c’est d’ailleurs celui que j’ai vécu avec mon athlète avant les jeux de Londres. Lorsqu’aucun athlète n’a réussi les critères de sa fédération, c’est au comité de haute performance (ou à un entraîneur-chef national) à qui revient cette lourde tâche de décider qui représentera le pays aux jeux (1). La fédération doit respecter une date limite afin de remettre le nom de chaque membre au COC (comité olympique canadien), qui à son tour doit lui aussi respecter une date ultérieure pour remettre la liste des représentants du pays au comité organisateur des jeux.
C’est le scénario le plus stressant et celui auquel Kathy Temblay et moi avons été confrontés avant les jeux de Londres. Nous avions décidé de débuter la préparation pour les jeux, sans savoir si elle serait sélectionnée, afin de ne pas perdre de temps si jamais la décision était favorable (et elle le fut!), mais tardive. À notre grand bonheur, notre fédération n’avait pas attendu la date limite du 4 juillet (30 jours avant la course) pour annoncer l’équipe. Même si nous étions confiants, puisque les performances de Kathy avaient été supérieures à toutes les autres canadiennes en cours de sélection. Un choix discrétionnaire peut toutefois laisser place à des surprises.
Tout ce processus de sélection est très complexe. À preuve, j’ai eu recours à plusieurs personnes afin de m’y retrouver lors de la campagne de 2012 (merci Craig!). Ce billet se veut un court résumé de cette démarche, j’espère avoir couvert l’essentiel. Si vous êtes en préparation actuellement, n’hésitez pas à m’envoyer vos impressions…de mon côté je vous dis: Go Canada! Go!
- 1. Je ne crois pas que toutes les fédérations utilisent le choix discrétionnaire comme forme de sélection. De plus, l’athlète devra quand même rencontrer certains standards internationaux pour participer à cette compétition.