
14 Fév J’aurais voulu démarrer mon entreprise dans un garage
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire des humbles débuts de ma marque Barista, mon meilleur ami Enrico et moi avons démarré notre entreprise, dans un marché aux puces à Valleyfield, en 2004. J’aimerais dire que nous avons fait nos débuts dans un garage comme certains géants du web, mais ne possédions pas de garage à l’époque (farce)!
Preuve de concept
Vous aurez compris que l’idée derrière ce billet n’est pas de trouver qui a démarré son entreprise dans l’endroit le plus humble, mais plutôt de vous faire part d’un concept qui a toujours été au cœur de nos stratégies d’affaires pour mon partenaire et moi: la preuve de concept.
La preuve de concept, pour une PME, c’est une belle occasion de valider une idée, sans toutefois risquer pour autant sa santé financière (surtout pour une start up). Le marché aux puces c’était une façon de tester si nous avions la résilience et la patience de démarrer un projet d’affaires avec les moyens du bord (plus que de vendre du café!). Nous nous disions à l’époque, que nous si réussissions à passer cette étape, il y avait fort à parier que nous aurions la « couenne » assez dure pour passer à travers les épreuves difficiles qui nous attendraient en cours de route.
Dans le cadre d’une entreprise établie, ce que nous sommes désormais, le concept est toujours pertinent, mais nous l’utilisons désormais afin de valider de nouveaux projets d’affaires, des idées, des innovations ou des initiatives de marketing, tout en limitant les risques associés. En gros, est-ce que ça vaut la peine d’investir des ressources supplémentaires pour développer davantage par la suite?
Ce n’est pas obligé d’être un projet d’affaires
Le « proof of concept » (je trouve que ça sonne bien en anglais, sorry!) n’est pas exclusif à un projet d’affaires comme je le mentionnais plus haut. Au sein de mon département de marketing, il nous arrive fréquemment de tester de nouveaux produits, voir même des innovations!
Comme nous avons bâti au fil des ans une belle communauté web, très engagée, nous faisons souvent appel à cette dernière afin de valider si une nouveauté mérite qu’on la développe davantage. Nous avons récemment lancé notre groupe privé Facebook pour nos abonnés de notre programme MONCAFÉ et c’est une belle occasion de pouvoir parler directement avec nos clients afin d’obtenir leur avis. C’est grâce à cette stratégie que nous avons développé notre collection de cafés estivaux. L’après-ski, notre dernier produit, en est un bel exemple. Nous l’avions lancé l’année dernière en « édition limitée » et nos clients en ligne ont adoré. Ils ont d’ailleurs été plusieurs à nous demander si nous allions relancer cette édition spéciale, comme nous avons désormais l’habitude de le faire pour le Crémone des fêtes. Cette initiative marketing nous a ainsi permis de développer notre collection de cafés saisonniers comprenant désormais un café en édition limitée pour chaque saison. Ce qui est pas mal avec ce projet, c’est qu’il nous permet de revisiter nos recettes, chaque année, (l’équipe de R&D adore ça!) et redéfinir son image, ainsi que sa campagne de marketing (l’équipe de marketing adore ça!)
Un dernier point, mais non le moindre, si vous avez accès à du « consumer insight », c’est réellement une valeur inestimable (je ne m’attarderai pas sur le concept, dans ce billet, mais j’y reviendrai c’est promis!). En résumé, si vous faites une bonne évaluation des risques en amont de votre projet, la preuve de concept peut s’avérer très probante pour une marque, surtout si vous avez accès à des données-clients.