
11 Mar Je suis un chef d’orchestre
J’ai toujours dit à la blague « if I’m the smartest person in the room, we are in trouble! » (désolé pour l’anglais, ça sonne mieux ainsi!). En somme, ce que ça veut dire, c’est qu’il faut savoir s’entourer de gens plus compétents que soi, ou du moins qu’ils soient complémentaires à soi, pour réussir de grandes choses dans la vie en général.
Une équipe composée d’étoiles montantes!
J’ai souvent vu des gestionnaires embaucher des candidats au CV boiteux simplement par peur de se faire « challenger », ou encore de paraître moins compétents. Personnellement, je trouve que c’est la pire erreur pour une entreprise (ou toute autre organisation) qui désire croître. D’ailleurs, c’est Steve Jobs qui disait : « Cela ne fait aucun sens d’embaucher des gens intelligents, puis de leur dire ce qu’ils doivent faire. Nous embauchons des gens intelligents afin qu’ils nous disent ce que nous devons faire. »
Au sein de mon département de marketing chez Barista, je suis fier de pouvoir dire que j’ai toujours essayé d’embaucher du personnel au talent exceptionnel! Je ne m’en cacherai jamais, bien au contraire, je le dis aussi souvent que possible aux gens qui m’entourent. À mes yeux, c’est ce qui a fait le succès de notre marque au fil des ans. Le message à mon équipe est simple: mon rôle c’est de développer le terrain de jeux afin que chaque professionnel·le puisse exprimer son immense talent. Ce n’est pas toujours parfait ou même possible, mais ça reste mon objectif premier.
J’ai d’ailleurs développé une petite stratégie qui me permet de dépister du talent (en cette époque de plein emploi, disons que c’est pratique!). Ainsi, je ne refuse jamais quand un professeur me demande de venir parler de mon parcours d’entrepreneur dans un cours universitaire. C’est, en partie, ma façon de recruter la crème de la crème chez les élèves pour qui l’histoire de ma marque a raisonné lors de ma présentation. Souvent, ça débute par un stage qui se concrétise par une embauche.
C’est la même chose avec les spécialistes que vous mandatez
Il en est de même pour les spécialistes (avocat, comptable, fiscaliste, etc.) que vous mandatez au sein de votre entreprise, pour vous aider à naviguer avec des champs d’expertise que vous ne possédez pas. Pour une start-up, il est souvent difficile d’embaucher un consultant stratégique quand tu peines à te verser un salaire. Mais, comme toute chose, si tu réussis à passer le cap des 5-7 ans, tu finis par avoir assez de moyens pour faire des choix qui auront un impact sur ta croissance. Ainsi viendra un jour où tu pourras payer un avocat, un fiscaliste ou un consultant qui te permettra de développer ta stratégie d’affaires afin de réaliser tes objectifs. Mais encore là, il faudra t’avouer que même si tu sais où tu veux amener ton entreprise, tu ne connais pas tous les chemins que tu devras emprunter pour exécuter ta vision. Et pour ça, ça prend des experts.
En coaching…c’est aussi très similaire!
Comme vous le savez sûrement, je jongle avec 2 carrières depuis plusieurs années. Dans la sphère coaching en triathlon, j’ai utilisé sensiblement la même approche. Pour réussir l’ambitieux projet de la double olympienne Amélie Kretz, j’ai fait appel à un petit groupe de spécialistes (docteur, physio, positionnement à vélo, testing) qui ont tous embarqué dans l’aventure, et ce, bénévolement! Sans eux, ce projet ambitieux n’aurait probablement jamais vu le jour, surtout considérant toutes les embûches auxquelles nous avons fait face dans les 3 dernières années avant Tokyo.
Comme en affaires, mon rôle, dans ce projet, est celui d’un chef d’orchestre. Nous discutons ensemble des objectifs. Nous convenons des stratégies et j’essaie de les implémenter au sein du programme d’entraînement. Quand un membre de l’équipe me rapporte de l’information où me conseille une approche différente, je dois trouver la meilleure façon de l’adapter au plan et surtout faire confiance au fait que c’est cette personne l’expert·e!
Fondamentalement, ce n’est pas du « rocket science », il suffit de laisser son ego à la porte et d’admettre qu’on ne peut pas exceller dans tout, mais qu’avec les bons joueurs on réussit tellement de grandes choses en équipe!