15 Mar Suis-je un imposteur?

J’ai eu 51 ans cette année et pour l’occasion, j’ai fait une rétrospective de tout ce que j’avais réussi à compléter de la « bucklist » rédigée dans ma jeune vingtaine (je n’ai pas trop de mérite avec cette idée, je l’ai fait de façon un peu intuitive, mais ce fut probablement la meilleure idée de cette époque là!). J’ai été surpris de constater que j’avais réussi la majeure partie de ce que je désirais si chèrement réaliser « lorsque je serais vieux » (pcq à 20 ans on a l’impression que 50 ans c’est très vieux!).
En faisant ce décompte, j’ai aussi constaté que j’avais vraiment accompli beaucoup de choses ces derniers 30 ans (si vous êtes curieux, allez faire un p’tit tour sur la bio de mon site)…mais alors pourquoi est-ce que j’ai encore le sentiment d’être un imposteur?
Parce que c’est normal
Chaque fois que je suis sur un site de compétition, chaque rencontre avec d’autres entrepreneurs ou chaque rencontre avec un spécialiste du marketing numérique, j’ai encore le feeling que je n’ai pas ma place à la table! J’ai beau me répéter que j’ai réussi plusieurs belles réalisations, dont je suis très fier d’ailleurs, mais c’est plus fort que moi, je « feel » comme un chien dans un jeu de quille à tout coup!
Cela dit, quelqu’un m’a expliqué récemment que c’était le lot de plusieurs professionnels et leaders (exemple: des entraîneurs de haut niveau, des entrepreneurs). Il semblerait que nous soyons tous un peu accablés par ce sentiment et que c’est sain (ah! oui??!🧐). C’est, semble-t-il, un des facteurs qui nous pousse à nous remettre en question et travailler encore plus fort pour atteindre nos objectifs, peu importe le domaine dans lequel nous excellons, et ça, je peux le confirmer! Par peur d’être un imposteur auprès de mes pairs, mes collègues, mes athlètes, mes employés, je travaille d’arrache pied pour être un leader à la hauteur des attentes de mon entourage. C’est toute une responsabilité que je ne prendrai jamais à la légère.
Il semblerait aussi qu’être victime du phénomène de l’imposteur m’oblige à valider si j’ai bien fait mes devoirs et si j’y ai mis tous les efforts nécessaires pour réussir chaque projet que j’entreprends. Ainsi, si ça s’avère un échec (ce qui est le cas parfois), je pourrai au moins tirer un apprentissage et corriger le tir pour la prochaine fois (en passant par une petite phase d’auto flagellation, bien entendu 😂). C’est ainsi que je construis (et déconstruis) mes plans d’entraînement, mes plans stratégiques, ainsi que n’importe quel autre projet ambitieux que je désire entamer.
Finalement, le phénomène d’imposteur a le mérite d’être une belle source de motivation quand même!